Le Saint Empire de Tardelos

Le terme de Tardelos vient d'un langage ancien ; il signifie « terre de dieu ». Tardelos est donc, à l'origine, défini comme le lieu où l'on vénère Raïlos, le dieu de toute chose. Peu à peu, le mot fut attribué au culte de Raïlos lui-même et l'on parle désormais de religion de Tardelos. Dans la partie orientale du Senelion se tient le siège religieux du culte de Tardelos, le grand temple de Shikidarfann. Depuis cette cité sacrée, la grande prêtresse Ellis Ellicios déploie son influence et fait ériger des tarfans à travers le monde entier.

Une religion et quatre cultes

Ces monuments religieux que sont les tarfans sont consacrés au Dieu Raïlos par le biais de l'une de ses quatre consciences : Kiros, Dalos, Fylos ou Siuros. Chacune de ces consciences est une personnification de ce que les fidèles voient et définissent comme étant Raïlos, le dieu de toute chose. Chacune possède son culte propre, et ces croyances et principes divergent légèrement entre elles. Cependant, tous reconnaissent que ces quatre cultes sont bel et bien dédiés au grand Raïlos et ne sont que des visions différentes de ce même dieu. Les cultes de Kiros, Dalos, Fylos et Siuros sont donc ainsi rassemblés communément sous le nom de la religion de Tardelos, et le temple de Shikidarfann est d'ailleurs structurés en quatre branches se rassemblant au centre de l'édifice, tout comme les quatre consciences représentent le même et unique être.

Les principautés tarfaniques

Lorsque l'influence de Tardelos est suffisamment forte dans un état pour supplanter le pouvoir politique, cet état devient une principauté tarfanique et rentre alors sous la juridiction du groupe législatif du Saint empire de Tardelos. À la tête de ces états se trouvent les princes tarfaniques, soumis à l'autorité de Shikidarfann et de la grande prêtresse. Chaque ville se doit d'accueillir au moins un tarfan et le respect du culte doit être maintenu, sinon quoi le pays risque de changer de groupe législatif. Les principautés tarfaniques majeures sont les quatre entourant la cité sainte de Shikidarfann : Le Yurallers, Le Lenya, Huas et la Dollière. Chacune de ces principautés concentre ses croyances sur une seule des consciences et s'assure de prouver que leur vision est la plus juste des quatre.

Raïlos et les belaks

En raison de leurs croyances, les fidèles de Raïlos traquent les belaks comme la peste. Ces créatures représentent un danger pour l'ordre naturel que dieu à établi, et les exterminer est une mesure nécessaire pour ceux qui désirent préserver la sécurité et la stabilité du monde. Le Sohran qui vénère les girgans est donc logiquement le premier adversaire auquel Tardelos fait face. Malheureusement, les règles définies par l'ANH interdisent le déclenchement d'une guerre de religion ouverte entre les deux empire, mais les escarmouches ne sont pas qu'occasionnelles entre ces deux camps. Les provinces les plus profondes de la principauté de Xineas en Darikion sont d'ailleurs considérés comme de réelles zones de guerres dans lesquelles les conflits sont incessants.

Vénérer la vérité

Les cultes de Raïlos, contrairement à ce que l'on pourrait penser, encouragement pleinement la recherche scientifique, et vont jusqu'à financer des projets d'études organisé à Bokielle. Ils considèrent qu'étudier les lois du monde que dieu a crée ne peut que rapprocher les hommes de leur créateur, ce qui renforcera au passage la foi des croyants les plus mitigés. De la même manière, le crime le plus grave aux yeux du tarfan est le mensonge, au-dessus même du meurtre ou autre ignominie. Mentir, c'est-à-dire cacher, voire déformer la vérité, cela revient à renier la réalité du monde et donc la volonté du dieu créateur. Le mensonge, la déformation de ce qui est réellement, équivaut à ce que font les belaks de par leur existence, ils créent une vérité alternative, divergente des lois divines. Si le mensonge prend de l'ampleur, il finira par devenir une nouvelle réalité, ce qui entraînera fatalement la naissance de nouveaux belaks. C'est pour cette raison que les menteurs sont traités au même titre que les belaks, et sont exécutés sans hésitation pour protéger l'ordre naturel de Raïlos.

Les princes tarfaniques

Les "amants d'Ellicios", tel qu'on les surnomme, sont les plus hauts dirigeants et représentants des principautés tarfaniques. Les princes tarfanique ne sont en vérité pas directement en charge de la politique de leur territoire. Cette gestion est dans la majorité des cas laissée entre les mains d'un conseil de ministres, avec ou sans président élu, selon des systèmes semblables à ce que l'on peut voir au sein du milesat. Cependant, l'influence que peut exercer un prince tarfanique pèse extrêmement lourd dans les décisions prises dans leur pays. Sélectionnés au sein des familles nobles les plus influentes, ces combattants aguerris et entraînés depuis leur enfance, prêtent serment de fidélité absolue à la grande prêtresse pour la servir corps et âme jusqu'à leur mort. Ce faisant, ils sont alors placés en tant que puissants chefs militaires menant leurs légions pour répandre la volonté de leur maîtresse. Situés tout en haut de leur société, élevés au rang de saints, ils servent ainsi d'exemples à leur peuple, symbolisant la grandeur du culte qu'ils défendent.